Adrien Lagnier a fondé, en 2010, l’Atelier 2A : fabricant d'objets, de sculptures et de décors sur mesure. "Nous avons été amenés à utiliser le papier à l’occasion d’une commande du Printemps Haussmann qui nous a demandé de réaliser des roses pour un décor. À la suite de ce projet, la maison Christian Dior nous a demandé d’en réaliser pour toutes ses vitrines mondiales. C’est alors que nous nous sommes tournés vers Antalis. J’ai découvert leur Brainstore de Paris et j’ai adoré le concept !"
Adrien Lagnier a fondé, en 2010, l’Atelier 2A : fabricant d'objets, de sculptures et de décors sur mesure. "Nous avons été amenés à utiliser le papier à l’occasion d’une commande du Printemps Haussmann qui nous a demandé de réaliser des roses pour un décor. À la suite de ce projet, la maison Christian Dior nous a demandé d’en réaliser pour toutes ses vitrines mondiales. C’est alors que nous nous sommes tournés vers Antalis. J’ai découvert leur Brainstore de Paris et j’ai adoré le concept !"
L’Atelier 2A a encore beaucoup à dire ! Retour sur cet atelier très talentueux afin de mieux connaître son fondateur et d’évoquer son dernier projet avec la maison Dior. Le credo de l’Atelier 2A ? La conjugaison des matériaux. C’est là la force de leur créativité. Le papier de création, notamment des gammes distribuées par Antalis, y trouve naturellement sa place pour ses finitions, son caractère épuré et sa légèreté inégalés.
Adrien Lagnier a fondé, en 2010, l’Atelier 2A jusqu’à ce qu’il soit rejoint par sa femme. Une mise en commun de talents qui fait écho à son penchant naturel pour l’association de tous types de matériaux. Rencontre avec ce créateur plein d’enthousiasme qui a fait du volume le cœur de son métier.
Creative Power : Pouvez-vous résumer votre parcours, de votre formation à l’Atelier 2A ?
Adrien Lagnier : J’ai suivi ma formation à l’École Olivier de Serres en DMA (Diplôme des Métiers d’Art) « matériaux de synthèse », puis DMA « métal » où j’ai touché un peu à toutes les matières (résine, silicone, polystyrène, aluminium …) à travers des réalisations en volume. C’est dès la sortie de ma formation que j’ai décidé de créer l’Atelier 2A. Aujourd’hui, nous sommes une équipe de 6 personnes, principalement issues d’écoles d’art et beaucoup d’Olivier de Serres. Nous avons tous notre spécialité (sculpteur, graphiste, designer…) que nous appliquons au thème du volume, notre ligne directrice.
CP : Le volume donc. Mais à quels types de réalisations peut-il s’appliquer ?
AL : Le volume peut prendre diverses formes. Par exemple, on a conçu des accessoires pour les films de Luc Besson, des mascottes géantes mesurant 4,5 m pour le Printemps Haussmann, des vitrines pour Dior notamment la gamme Enfants depuis 3 ans.
CP : D’où vient le nom « Atelier 2A » ?
AL : J’ai rencontré ma femme, qui est mon associée, à l’École Olivier de Serres, où nous avons fait la même formation à un an d’intervalle. Pour nommer notre entreprise, nous cherchions quelque chose de simple. Or, nous avons réalisé que tous les deux nous possédions 2 « A » dans nos noms. Le nom de notre atelier était trouvé !
Chez Atelier 2A, le papier se mêle à une grande diversité d’autres matériaux. Il est souvent le représentant de la légèreté et d’une certaine simplicité, d’une évidence dans la réalisation. Pour Adrien Lagnier qui « ne vient pas du papier », l’intégration de cette matière dans son travail s’est faite un peu par hasard, mais, au final, très naturellement.
CP : Comment le papier est apparu dans vos réalisations ?
AL : À l’origine, nous possédions un savoir-faire très technique en moulage et duplication d’objets en résine, donc quelque chose d’assez pointu. Nous avons été amenés à utiliser le papier à l’occasion d’une commande du Printemps Haussmann qui nous a demandé de réaliser des roses pour un décor. Or, pour un volume, nous ne pouvions pas employer de vraies roses et il fallait obtenir de la légèreté. Nos premières maquettes étaient en papier et ont beaucoup plu ! À la suite de ce projet, la maison Christian Dior nous a demandé d’en réaliser pour toutes ses vitrines mondiales. C’est alors que nous nous sommes tournés vers Antalis. J’ai découvert leur Brainstore de Paris et j’ai adoré le concept !
CP : Comment avez-vous développé par la suite l’usage du papier ? Dans quels types de projets ?
AL : Nous avons cultivé cette dimension du papier, tout en y associant d’autres matières qui sont venues renforcer sa structure, comme les matériaux composites ou le métal. Par exemple, nous avons réalisé pour Dior Joaillerie des livres pop-up géants tout en papier, mais renforcés au cœur par de la résine afin de leur donner une bonne tenue dans le temps. Ces objets devant voyager dans le monde entier, il a fallu également concevoir un emballage en polystyrène. C’est pour cela que Dior apprécie notre travaille : nous avons un regard multi-matériaux à 360°. Nous sommes donc capables d’accompagner le papier avec de nombreux supports, soutiens, techniques pour rendre possibles ces projets d’envergure. C’est en cela que nous sommes efficaces.
CP : Quels sont les atouts que véhicule naturellement le papier de création ?
AL : Le papier est une surface plane, mais qui peut se déployer, se plier. C’est un médium qui permet beaucoup de choses. Dès que l’on arrive à le mettre en forme, cela le transforme complètement et il n’a plus rien à voir avec la simple feuille A4 posée sur un bureau. Également, la variété des papiers est assez incroyable. Lorsque l’on travaille de la résine ou du polystyrène, par exemple, avant d’arriver à une pièce finalisée, on doit passer par des étapes de conception lourdes, tandis que le papier de création possède déjà en soi une multitude de finitions possibles. Il existe un large éventail de réponses qui se trouvent déjà sur le médium lui-même et permettent d’avoir une rapidité d’action et de production plutôt plaisante. En outre, dans le domaine du décor, le processus est beaucoup moins lourd.
En 2016, l’Atelier 2A a développé 2 projets dans lesquels le papier de création Arjowiggins Creative Papers, distribué par Antalis, a été mis à l’honneur. Zoom sur la mascotte « Faucon » conçue pour un joaillier de Dubaï et sur les « Corolles » des vitrines Dior.
CP : Vous entretenez avec Dior une très belle et fidèle collaboration. En 2016 encore, cette maison de luxe vous a confié la mise en scène de sa nouvelle montre Dior VIII Montaigne Ligne « Corolle ». Pouvez-vous nous raconter le développement de ce projet ?
AL : Pour faire cette vitrine, nous nous sommes basés sur le thème très évocateur de cette collection de montres : « Corolle ». Celles-ci ont pour particularité de présenter un motif plissé à l’intérieur du cadran, d’où leur nom. Une créatrice de chez Dior avait créé une maquette en papier à partir de ce principe de corolles. Notre jeu a ensuite été de rendre la structure aérienne et auto-portante, en deux couleurs. Pour cela, nous avons découpé des bandes de ruban Forex® que l’on a thermoformées sur une contreforme pour que cela donne l’effet d’un ruban mis en volume. Puis, nous sommes venus apposer des sortes de petits accordéons en papier, un à un, sur cette bande. Les accordéons présentent une face rose en papier Colorit rose et une face bleue en Curious Matter Adiron Blue, les deux faces étant contrecollées entre elles.
CP : Un autre projet original vous a amené à réaliser une « mascotte ». Pouvez-vous nous en dire plus ?
AL : En effet, une marque de joaillerie à Dubaï nous a commandé un faucon en papier. Tout d’abord, une forme réalisée en polystyrène a été réalisée qui a permis d’accueillir chaque plume en papier découpée au plotter. Les papiers utilisés sont du Curious Metallics Super Gold, du Curious Metallics Ice Gold et du Conqueror Iridescent Golden Haze. Cette mascotte est la parfaite illustration de la conjugaison des matériaux.
#Justaskantalis